Rolala... Il y a de plus en plus de jeux ici...
L'angoisse, la terreur, l'Essence qui verdit. Tout ça, quoi. Zut. J'ai peur. Effroyablement peur. Peur de disparaître, comme les autres. Peur qu'on m'oublie. Que je ne sois qu'un misérable foliot trépassé de plus. Mourir dans un coup d'éclat, aucun espoir. Mais je n'ai pas envie qu'on me trouve, en train de trembler des épines aux cornes, attendant pathétiquement la fin... J'ai envie que ce soit fini, que ça passe, vite. Ou que cet instant soit éternel, parce que la suite sera terrible. Un froid venu d'on ne sait où dégouline sur mes épaules, mon cou, mon dos. L'Essence qui bat à cent à l'heure, on n'entend plus qu'elle. On n'entend que moi, je le sens. D'ici une minute, j'aurais peut être disparu. C'est le noir, et les oreilles qui bourdonnent, on cherche quelque chose à se raccrocher et puis rien, les démons qui crèvent, c'est courant de nos jours. Mais moi, enfin, moi... Ce serait la fin, alors ?
Moi, Elbaz, j'ai souvent peur. Parce qu'il y a tellement plus de créatures plus fortes que moi. Je ne suis rien, je le sais. Et j'ai peur quand même. Le silence, la respiration saccadée. L'écho de mes tremblements dans les pièces dallées de marbre, dans les escaliers, dehors même... A travers les époques, aux épaules des marquises, sur les talons des rois, toujours, toujours avoir peur.
(Je croyais que c'était Scrimé qui décidait quand on changeait de sentiment...)
La sérénité !